Excipit

Le lit de la conscience est bordé de magnolias.
Ses drapés sont dégoulinades orange et bleues.
Quand verrai-je se lever l’orange bleue d’Aragon,
Réincarnée en un si puissant soleil ? L’on oublia
Tellement vite, pendu par le fil temporel, les banlieues
Où l’être et la mémoire vadrouillent. Les dragons

Tapis, engourdis, dont les naseaux expirant l’incendie,
Nous réchauffent au sinistre. Les ronces ont pris la cage
Autour du berceau. L’enfant dans la conscience a peur.
Son Eden a perdu la vie. Les maux, ô les mots, ont-ils grandis
De froid ? L’effroi est-il trop gros ? Gels ou brasiers trompeurs,
Font la brûlure pareille. Et la buée, et le reliquat du cœur. Page

Vitale, résidus, cellulose dissipée. L’hiver de la bouche est l’O
Des yeux jeté au coin ; l’âme rencognée comme une auto punition.

Les tournures, les paragraphes d’un livre anonyme
Se déploient autodidactes. Ils sont l’histoire éponyme
Qui ne raconta jamais personne.

Devinera-t-on l’ascendant de ces sons absents éclos,
Sur l’indéfini qui raisonne ?
La finition

Brodée, une ponctuation bien choisie, était surprenante…
Elle a cramé sans avoir régulé,
Le récit, virgule. Le mouvement pendulaire a reculé,
Mais les années, vieillesses entreprenantes,

Ont saisi au vol tout souffle extérieur au sommeil.
Petite Mort décompte : 3,2,1, partez ! La course est terminée.
Une mimine serr’ l’autre… quelqu’un va rêver. Merveilles
Du dodo laisseront entendre une mer, un reflux (in)déterminé…

L’écume des jours,
Ce rappel aux bleus, toujours.
Un bruit de succion.




Ecrit par Pampelune
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