Le camping

Au matin, notre camp est un breuil de rosées,
Le soleil chauffe mes paupières agitées.
Voyant sur le sablon les traces d’un raton,
Je repense à mon sac laissé à l'abandon.

À midi, la rive du lac blanchit la plage
De pique-niqueurs et de baigneurs de tout âge;
Ils piétinent les murs d’un malheureux château
Qu’un enfant a laissé délabrer près de l’eau.

Et le soir, les foyers pétardent de leurs feux,
Éloignant les piqueurs volatiles curieux.
Un soleil en déclin s’endort à l'horizon,
Une étoile filante entame une oraison.

La nuit, les lits gonflés respirent le silence;
Loin, une musique joue une contredanse.
Les campeurs bienheureux ensemencent leur rêve
Pour s’endormir enfin au Ciel d’Adam et Ève.


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Tous droits réservés © Claude Lachapelle / juillet 2017


Ecrit par Claudel
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