La piscine

Il fixe les draps, les murs sombres.
Etirant son corps ,se lève,
Sommeillant encor, sort de l’ombre,
Louvoie entre réel et rêve

Mais le soleil lui mord l’échine
En robe bleue et paillettes
L’aguiche et s’offre la piscine
Il plonge et s’ouvre la coquette

Si tendre est l’onde où la soie se tisse
Le plaisir en remous sauvages
Cerne le nageur et glisse
Le désir en manège d’images


Abandonné et docile,
Sur la couche tiède et liquide
Naufragé ne cherchant plus d’île
Il flotte les yeux au ciel limpide.

Il sort à regret et prolonge
Le songe près de l’ eau dormante
Couché au moelleux d’une ’éponge
Se fait sourd aux vies bourdonnantes

Anita Juin 2013




Ecrit par Anita
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