Promenade du côté de Douarnenez



Perdu dans les pins, en haut de la falaise,
Un calvaire fait de mauvais ciment
Et de la foi naïve des paroissiens
Regarde inlassablement la mer.
Envahi par le lierre et notre indifférence,
Il paraît se mourir d’ennui.

Ayons une pensée, nous, simples promeneurs
Pour ces siècles d’inquiétude
Des mères et des femmes
Voyant leurs hommes partir
Pour une marée, pour une campagne
Ou de plus longs voyages
Sans toujours revenir.
Ayons une pensée pour ces veuves solides
Et leurs chers disparus.

La mer n’a plus soif de ces hommes
Qui cherchaient en elle leur pitance
La campagne, à son tour, s’est vidée
Des relèves de marins et de paysans.
Le pauvre Christ n’a plus rien à faire ici
Sauf à nous rappeler les peurs et les espoirs
De ceux qui ont fait l’Histoire
De cette côte bretonne.




Ecrit par Martial
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