Marathon



Marathon


J’écris comme un dératé,
J’écris tout au débotté,
Le réussi, le raté,
La laideur et la beauté !

Et c’est dans cette constance
Qu’on voudrait que je me tinsse
Loin de tout ce dont je pince ?
- Quelle étrange circonstance !

Jusqu’à la lie écrirai-je !
Avec fureur avec rage !
… Avec l’aile de la page,
Je ferai pleurer la neige !

Et par la mer de mes mots
Je noierai sous des romans
Mes peurs et les temps déments
Qui font l’essentiel des maux.

J’écris, dans la fleur de l’ange,
Les versets d’amour du songe
Et du démon qui me ronge,
Des perles ! dessous la fange.

Je couvre de caractères
La grand-toile en cataractes
De chants, de versets et d’actes,
De phylactères austères !

Ces hiéroglyphes de foc
Gravent les voiles du brick ;
- Que me croque le grand Cric
Si je ne fais dans mon froc

A la tempête et l’abysse
Imparable, où tout s’abaisse
A choir, lorsque tout s’apaise…

- Pas de rappel,
rien ne bisse  !




Ecrit par Salus
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