J'attends le père...


A cet instant
sept instants seule ment
trop prompt scellement
je suis envahi par la mère
comme une mine de riens
comme une mine de Celle
comme une noria de rias
comme les abers
dans ma vieille et belle et fière
Bretagne

Pour moi seul
comme un linceul
d'orgueil
la mère est montagne
de bonnes intentions
d'intentions de bonne
rêvant d'être patronne
elle me berce elles m'entraînent
elles m'enchaînent

Chambre de bonne
rue de la Sorbonne
quartier lapin
clapier pour chauds Latins
comme un petit navire
sur son erre
j'erre rue des Ecoles
de la Vie

Est-ce ainsi que les hommes vivent
double peine doubles chaînes
des frustrés de l'illusoire
cent faims cette histoire
L'amour viendra toujours
après la haine
Dans le gris noir
des grimoires
grimaçant j'attends...


J'attends le vent de l'océan
qui se lève avec la marée montant
léchant le sable émouvant
j'attends...j'attends le père
plus grand que l'halètement de la mer
loin des foules la houle
lente longue et profonde
même s'il m'engloutit
j'attends le père
le père qui libère
de la mère et ses chichis
rikikis
le père Haut Séant...


<br />
S.M.H., le 26/08/2013, 4h du mat...


Ecrit par AR_d_N
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