La courte vie des sœurs jumelles Aube et Aurore

Depuis ma fenêtre j’assiste à leur naissance,
Tout au bout de la nuit, à l’Orient de la Terre,
Jumelles apparues à fort peu de distance,
Issues des limbes pour un séjour éphémère.

Gaïa, l’accouchée, alitée dans le noir,
Passa toute la nuit sous le dais étoilé,
Sans plainte ni sanglot, animée par l’espoir
De voir au point du jour Hélios dévoilé.

La première apparue à l’horizon du ciel,
Toute vêtue de blanc, Aube l’immaculée,
Déchire les nuées avant que le soleil,
Dans sa vive chaleur l’envoie se diluer.

Puis la seconde naît dans l’éther tout rougi,
Dorée comme le cuivre et baptisée Aurore,
Pour mourir dans les bras de l’astre qui surgit.
Le déclin de leurs vies verra le Jour éclore.






Ecrit par Oxalys
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net