Un Violon solitaire

Un vent léger siffle dans l’air sans plainte
Ton nom, avec des notes enrouées.
Tu n’entendras plus jamais ma complainte,
Dans l’onde des soirs où elle s’est noyée.

Là-bas, sous de grandes ténèbres sages,
Muré très loin, au fond de mes pensées,
S’est abimé le clair de ton visage,
Dans le halo des saisons du passé,

Ce regard qui fut une peine d’âme,
Petale d’un vieil automne tombé,
Evanoui au soleil de mes larmes,
Dans l’alcove sombre où je l’ai couché.

Il n’en reste qu’un violon solitaire,
Qui le suggère, cordes apaisées,
Comme une brise résignée, à terre,
Frôle la mer sans ne plus l’enlacer.




Ecrit par Fregat
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