Devant l'âtre


Assise devant la cheminée.
Blottie, aux pétales d'un châle.
Ses mèches blondes , étalées,
Lui font un diadème d'or pale.

Elle songe qu’aux feux de l'âtre,
Celles de l’amour sont semblables.
S’esquisse au mur l’ombre folâtre
De courbes belles et aimables.

Les lueurs de chaleur feutrée,
Se meuvent aux reins de soie fauve,
Et la moiteur de peau ambrée,
Est abandon dans l’ombre mauve.

Au creux des seins luit une pierre
Comme enchâssée en sa vallée.
Rubis facetté de lumière,
Goutte de sang ? perle égarée ?.

Dans son regard danse les flammes.
Aussi les démons de l’absence.
Soir qui vous prend le cœur et l’âme,
Vous emprisonne en son silence..

Anita




Ecrit par Anita
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