Le courbes

Les courbes m'ont depuis toujours, subjugué,
Qu'elles soient mouvantes ou qu'elles soient statiques,
Un roseau sous le vent, l'arrondi d'une allée,
Prennent dans mes rétnes des formes érotiqes.

Ainsi, en bord de mer, au creux indigo de houle,
Où se forme la vague, qui monte et ondule,
J'y vois deux êtres qui s'y roulent,
Enlacés, amoureux, indécents, ils copulent.

Les reins montent et descendent, recommencent sans fin,
Je me sens pénêtré des joies que l'on devine,
Je suis participant du mariage divin,
D'un fils de Nérée et d'une belle ondine.

Ils jouissent par moi, heureux de ma présence,
Ce sont de jeunes gens, ils ont des rires de gosses,
Quand le garçon enfin , projette sa semence
Et vient baigner mes pieds, d'ume écume précoce.





Ecrit par Rerji
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