Tendresse automnale

Le ciel roule ses voiles, les feuilles tourbillonnent,
Referme le portail, nous n'attendons personne,
Viens, parcourons l'allée où le vent nous conduit,
En massifs gracieux l'aster est refleuri.

L'automne nimbé de brume fredonne sa chanson,
Vite, allons retrouver le chaud de la maison...
Et puis, que nous importe le lent déclin des jours,
Calfeutrons bien la porte et tirons le verrou.

En oasis claire coulent nos sentiments,
Dans l'ambiance feutrée de l'âtre frémissant,
L'instant est de caresse derrière les rideaux bleus,
La pluie tombe sans cesse dans le jardin frileux.

L'heure est vite passée et déjà le soir tombe,
La tendresse en chaussons glisse dans la pénombre,
Le temps court et s'enfuit et ce sera demain,
Viens là, tout prés de moi, crois-tu...On est si bien !

Novembre à ses attraits en pagnes de couleurs,
De ses accords vibrants, il exalte les cœurs,
Il est trouvère géant, alors, comme il se doit,
En tout égalité nous l'aimons toi et moi.

Equilibre des cœurs, parité d'émotions...
Nous bercera l'écho de tant de violons...
Entends-tu ce prélude, comme moi il frissonne,
S'en reviennent, c'est certain, les génies de l'automne.


Un baiser de tendresse est tout un discours condensé en un seul souffle.<br />
Henri Frédéric Amiel


Ecrit par Mijo
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