Le moine Tibétain

C’était un vieil homme, un moine tibétain,
Tous les jours empruntant le même chemin,
Il vivait d’aumônes, des villages voisins,
C’était un vieil homme, sa peau un parchemin.
 
Tous les jours, parcourait la blanche montagne,
Il gravissait, maints efforts, mais sans aucune hargne,
Tenant entre ses mains, un arc, une flèche, une cible,
Il gravissait, maints efforts, il était inflexible,
 Indicible, intangible, infrangible.
 
Nul ne comprenait, ne savait son pourquoi ?
Tous l’admiraient, tous en restaient coi,
Ne savaient son retour, ne savaient pas quand,
Nul ne comprenait, nul ne savait, il avait un Koan.
 
Tous les jours bandait son arc, jamais ne décocha pour atteindre la cible,
Tous les jours, partait en montagne, aucune hargne, Indicible, infrangible.
 
Par grand froid, tout au bout du chemin, se craquela son parchemin,
Un jour qu’il avait gravi la montagne, sans aumône des villages voisins,
Ce jour là, il décocha sa flèche, sifflante, perçante, au centre de la cible vainc.
 
Plus tard on retrouva, dans l’arbre des prières, un mot du moine Tibétain ;
Silencieux, il chassait tous les maux, des villages voisins,
Son arc était son corps. La corde sa volonté. La flèche son esprit,
La cible son Koan, et c’est ainsi que dans la mémoire, il vit…




Ecrit par Tourmentin
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