Les Faux Culs

Il y a ceux qui vous invitent, et s’empressent d’oublier,
Il y a ceux qui ne savaient, et s’empressent d’ignorer,
Ceux qui voulaient, et de n’avoir pu, se sont empressés,
Ceux qui médusés, constatent qu’encore vous vivez.

Ils sont légions, les faux-culs, qui vous veulent du bien,
Ils sont mignons, eux qui ne pensent à rien,
Notables et connétables, de faux amis, qui volent du bien,
Et qui de leurs propos, noient leurs petits riens.

Je les nomme chabadas, mais ne leur en veux pas,
De leurs vies de tralalas, ils tissent leurs canevas,
Ces amis d’un faux pas, trébuchent à tout va,
Ces amis qu’exultent le glas, précèdent votre trépas…

Ils sont légions les faux-culs, ignorants de leur état,
Satisfaits, redondants, heureux comme prélats,
Ils ne se doutent observés, ainsi curiosités,
Par votre âme exacerbée, et votre esprit amusé.

Vous leur dites oui, dîner déjeuner, quand tu veux,
Répondant à ces faux vœux pieux
Qui n’apportent à la vie rien de mieux.

Aussi cons qu’ils soient, ils le croient,
En silence vous portez votre croix,
Satisfaits de palabres, ils deviennent les rois,
D’un univers froid, profond et plein d’effroi.

Ces amis, ces faux culs, ces ombres, ces drôles de choses,
Sans qui les vrais, les vécus, seraient bien peu de choses,
Bénis soient-ils, donc, reflets de la vérité,
Dans toute l’Amitié, et sa complexité…

Ils sont faux-culs, dans leurs assentiments,
Mais révèlent le flux des vrais sentiments…
Sans eux, aveuglé par le glas, je ne saurai pas
Mes amis avec qui partager mon repas.


Lorsqu’il nous arrive d’avoir un coup dur, tout semble s’effondrer,<br />
On se sent seul, abattu à plate couture, mal aimé, relégué,<br />
On se sait bien abimé, mais il ne faut pas l’être,<br />
La dérision est un des remèdes de ce mal être<br />


Ecrit par Tourmentin
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net