À la nuit tombante


Allumer une loupiote, turne misérable.
Ce pauvre moutard, bouche édentée.
Un sourire désagréable, timidité minable.
Corps loqueteux enfance éprouvée.

Soudainement, un farfadet, triste consolation,
Lutine cette ambiance peu scintillante.
Dehors, des flocons paresseux, l’indécision.
Un froid mensonger, brise sifflante.

Nul sapin émerveillé, l’attente sournoise.
Silence gelé espérant des sourires volés.
Symphonie désaccordée, notes grivoises.
Mélopée lugubre, des regards séchés.

Paupières désespérées, décor d’une grande pâleur.
Agenouillé, l’absence d’amour, froidure.
Des menottes fragiles, esprit rêvasseur.
L’incontinence d’espérer, faible ossature.

La ruelle d’un lit, s’affaisser lourdement.
Dormir pour effacer la magie d’une nativité.
Pleureur calmement, la sagesse d’encens.
Oublier les joies, dénouement rêvé.



<br />
André, épervier<br />


Ecrit par Epervier
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