Lueur






Lueur




Par le travers de rêves fous
L’aube assassine se saborde
La nuit coule au point le plus doux
Sa nue étoilée où la corde
Lactée enroule ses torons
Dans le remous des ailerons
Vif-argent d’or et de lumière
Des bancs nageant le long du jour
Cet océan courant sur l’aire
Cosmique au mouvoir sans retour...

Comme l’aurore un vent se lève
C’est un nouveau temps qui s’embrève
A l’immuable succession
De l’ombre et du lumineux cycle
Architectural - ion sur ion -
Là tout atome tombe et gicle
Reformant en pluie un réel
Miraculeux – c’est l’arc-en-ciel !

L’atmosphère humide est immense
Une sagesse étrange y dort
Qui sert l’éclair quand il se lance
Du centre à l’au-delà du Nord
Et chaque orage encore érige
Cet horizon pris de vertige,
Alors qu’à l’Est où tout s’allume
D’un soleil qui n’apparaît pas
L’air me dit de coucher ma plume
D’un sommeil qui semble un trépas…




Ecrit par Salus
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