Je deviens vieux

J’ai perdu mon insouciance
En échappant aux mains des dieux,
Mesuré, gagnant en prudence,
L’oeil sourcilleux ;

S’éloignant tandis que j’avance,
Plus mûr, le sens du merveilleux,
N’espérant plus rien de la chance :
Je deviens vieux.

Tel un gâteux tant qui soupire
Et de son temps qu’on entend dire
Que c’était mieux,

Triste, je regretterai l’âge
Où je ne voyais l’avantage
À être vieux.


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Si vous ne voyez pas l’avantage à être vieux, c’est peut-être qu’il n’y en a pas.


Ecrit par Verbo
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