Pensées vagabondes



La haut sur la montagne un voile de pluie festonne
Les tours du château comme un tissu pictural,
De son promontoire l’aigle impressionne,
Fendant l’air d’un vol vertigineux, orchestral.

Ses battements d’ailes s’abreuvent du ciel immense
Messager noir et or, emporté dans les sommets,
Dame nature murmure et imprime la danse,
À l’oiseau royal d’une vue aux moindres aguets.

En bas la barque aux couleurs délavées dérive
Sur le lac éclaboussé de l’azur flamboyant,
Le meilleur de l’été d’imagination ne se prive,
Dans méandres du ru surmonté de talus verdoyants.

Dans les champs saturés de tulipes, pour l’heure,
Les nuées de cigales osent un air d’ amour,
Nous conduisent en une symphonie majeure,
D’un paysage vêtu de son plus bel atour.

Sérénité, sur le drap, la masse vaporeuse
D’un nuage, jette son ombre de vif argent
Sur ma tête cousue d'image heureuse
De beauté et de légèreté et de sons émergents...




Ecrit par Raymond
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net