Avant l'heure


L’invention des hommes pour marquer le temps,
Les heures s’égrènent une à une…tout le temps.
Moi, je ne les compte plus, il est bien trop tard,
Plus jamais, oh non plus jamais, je ne serais en retard.
Je n’ai plus aujourd’hui qu’un seul rendez-vous,
Le restant n’a plus d’importance je m’en fou.
Ce dernier face à face qui m’attend…demain,
Arrivera à coup sûr, fatalement, c’est certain.
Je ne suis pas pressé, l’heure n’est pas arrivée
Personne ne m’a prévenu je peux encore l’esquiver.
Je sais, je sais, les gens vont dire que j’ai peur,
Que je me complet dans cet état de douce torpeur,
Eh bien non, oh non, je suis parfaitement conscient,
Un jour ou l’autre, je plongerais dans l’inconscient.
Mon dernier repos je l’attends sans aucune hâte,
Tranquille, mon vieux cœur n’est pas à la débâcle.
Mais, merde alors, la vie est quand même très belle,
Malgré ces heures qui défilent, et s’amoncellent.
Non, vraiment, je n’ai pas le désir de vous quitter,
J’ai trop l’envie de vivre des heures…illimitées.
Je n’ai pas eu le temps de dire tout mon amour,
À ma famille, mes amis (es), à ceux qui m’entourent.
Eh bien ! Voilà, enfin, c’est écrit, serait-ce un présage ?
C’est quelques mots prouvent-ils que je deviens sage ?
Ou finalement, que ma dernière heure est arrivée,
Doucement, inexorablement, ma vie va s’achever.
Je ne sais pas encore si les heures qui vont venir
Vont me priver, ou me donner un doux et bel avenir.
Ce que je sais maintenant c’est que la dernière heure
Est à craindre le plus, et sera forcément…une erreur.




Ecrit par Lefebvre
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