D’Âné

D’avoir de son temps donné tant
Aux parangons des cons
Et pardonné l’opprobre de leur propos,
Qu’on condamne l’âne est du dernier culot

Mais c’est le lot des purs
Que de porter ces âmes qui puent,
Que d’être hués quand ils ruent.

Aliboron ne s’alliera pas à ces butors,
Ne salira pas son sabot à botter
Le cul de ces niaises gens
Qui nient les malheurs de l’animal.

C’est sans appel, à grands coups de pelle et de fiel,
Les rustres offusqués par celui qui fut
Leur dévoué serviteur rossé par leur soin,
Chassent la bête.

On lui fait une haie de haine
On le traite de traître

Comme un serf il aura eu des nèfles.
Dépêtré du joug de ses geôliers,
Derechef, il renifle le trèfle
Et le serpolet




Ecrit par Ann
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