Sables de l'Oubli

Comme une rivière avalée par une plage
Les âmes s'amusent dans le noyau des cieux.
Les mouettes chantent d'une voix chronophage
De sublimes accords aux rires vertueux.

Les insectes coincés vivent au pied d'un drame
Édifié monstrueux dans le brouillard brûlant.
S'installe très près d'eux le souffle d'une dame
Lançant depuis les cieux de terribles relents.

Les hommes des taudis se trouvent mal-aimés
Ils doivent se soumettre à la loi du plus fort ;
Et quand ce grand bateau arrive près du port

Ils crient pour oublier leurs sorts de malmenés.
Ils regardent la vie comme une grande tare
Et rient de leur folie loin de leurs étendards.




Ecrit par Aerospleen
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