Les migrants



Ils sont là, se traînant, sur le bord des trottoirs
Ne sachant s’ils sont au matin, ou tard le soir ?
Ils ont perdu l’espoir, comme des galériens
Leurs yeux dans le vague, ne croyant plus en rien.

Génération sacrifiée jetée aux pâtures
Des requins financiers, ces tristes créatures
Qui aiment, l’horrible marché de chair humaine.
En collectifs, ils profitent de cette aubaine.

On leur avait fait croire à un monde d’étoiles
Où la liberté se montrait toujours sans voile,
Ils ne trouvent qu’une terre d’indifférences
Ou ils ne pourront jamais cultiver leur chance.

Ils ne vivent que de privation sans amour,
De petits riens, qu’on leur balance tous les jours.
Ils ont perdu toute leur belle dignité
En vivant de ténébreuses absurdités.

Ils ne pensaient pas trouver d’autres malheureux
Des gens comme eux, toujours de moins en moins chanceux.
Le cœur chargé d’espoir et de belles promesses
Ils sont tombés encore plus dans la détresse.

Les gens qui reçoivent sont aussi démunis
Comme eux, ils se meurent tristement dans l’ennui.
Alors les frustrations s’élèvent dans les rues
Les emportements sont de plus en plus accrus.

Attention, au loin le courroux du peuple gronde
Des bruits de révoltes circulent à la ronde.
Souhaitons à tous ces responsables inhumains
De méditer sur leurs décisions… ou demain ?


Daniel Lefebvre
12.01.2018








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