Beyond the horizon*

Une chanson proposée en lecture aléatoire
selon l’éventail de musiques dont dispose
la bibliothèque de mon ordinateur
Elle n’avait rien de particulier pour moi
sauf que j’étais au lit remué de pensées

Je pris le soin de jeter un œil à droite en bas de l’écran
Sept heures trente neuf à l’horloge
Ce que racontait la chanson je l’ignore
de même le pourquoi un tel titre
L’anglais et moi ne faisions pas bon ménage
du fait qu’elle semblait davantage étrangère en mon endroit
que les autres d’outre Atlantique et du désert

Mieux selon les idées que je me faisais d‘une certaine époque
elle était plutôt un parler de voyous
Avec le temps elle parut merveilleuse
autant les drames les tragédies de Shakespeare les intrigues d’Agatha Christie
quoi qu’elle ne soit la plus répandue ni la plus savoureuse du globe
auprès de ses sœurs bien aimées latine bantou slave persane

Non seulement elle est le véhicule de la science des affaires des finances de l’économie de la technique autant se dit n’en déplaise à Molière
qu’elle s’avère être le jargon des grandes plumes de la belle littérature du septième art du monde qui bouge
Mais non de l’amour ni de la mode si cela peut consoler tant soit peu les riverains de la Seine
Toute la nuit la musique a porté mes rêves
La tiédeur d’un timide soleil s’invitait en mon dortoir
à travers les interstices de la porte et des petites aérations aménagées juste en dessous du plafond
afin de bénéficier d’une meilleure purification de l’air
Je pensais me lever et coucher sur du papier les ressentis de mon corps ensommeillé
Tout s’entremêlait dessous dessus comme pétri en un magma
un puzzle indéfectible et le fil me refusait son bout
Tous ces visages connus inconnus qui furtivement dans la brume apparaissaient disparaissaient
Les mots à peine entendus dont le vent emportait leur chair au loin me refusant leurs échos
Les bribes de conversations exaltées entrecoupées de rires de sanglots de vulgaires insultes
Les objets délicieusement entrevus à l’intérieur d’une pièce tapissée de soie brodée de fils d’or
Le bruit lustré des coupes remplies de charmes
Les paysages ardents que brassait l’esprit en cet instant en une chevauchée fantastique
J’abaissai doucement mes paupières implorant de tous mes vœux les anges du monde de l’horizon sans fin et maudissais pour une fois de ma vie
l’astre souverain de son obsession à pourchasser les ombres où qu’elles se trouvent
Je me promenais sur les rives du *Gange
Il y avait peu de monde outre une dame en rouge venue offrir
des fleurs murmurant comme le fleuve *the sacral chants of *Shiva
C’est étrange maintenant que cela me revient elle n’était pas en rouge le soir venu autant elle avait le sourire

*Derrière l’horizon
*Les chants sacrés de Shiva
*Fleuve sacré de l’Inde
*L’un des trois grands dieux de l’Inde





Ecrit par Taw
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