Steppe

Dans le vent solitaire où la steppe assoiffée
Galope à l'infini,
L'horizon a mugi le silence ébloui
De l'herbe écartelée.

D'un bout du monde à l'autre et de l'aube légère
Jusqu'aux rives du soir,
La plaine est longue et nue, la plaine est un miroir
Où plonge la lumière.

Un vaste grondement saisit la terre dure
Et fait trembler les cieux,
Quand éclate soudain de ces chevaux fougueux
La course vive et sûre.

L'immensité retombe, immobile et sereine,
Pareille au fond des temps,
Seule l'ombre esquissée de quelques loups errants
S'éteint, déjà lointaine.

De l'hiver à l'été sur la steppe indomptable,
Le vent puissant se perd ;
Et le galop du temps de l'été à l'hiver
Se dérobe, ineffable.

Et quand descend la nuit sur la plaine indomptée,
Les loups glissent sans bruit
Dans le silence nu de la lune qui luit,
Ombreuse et vénérée ...




Ecrit par Ombrefeuille
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