La cloison du crépuscule

Le sens-tu ce vent balayer l’absence,
Souffler sa fraîcheur sur nos vies blessées,
Remuer les frontières de silence
Où notre légende s’est emmurée ?

L’aperçois-tu, l’infini qui s’épuise?
Il n’en reste au loin qu’une pellicule,
Et ses couleurs devenues imprécises
Dessinent la cloison du crépuscule.

C’est en ce sépulcre que va mon cœur,
A son bras blêmit un errant flambeau,
Du rythme mou de son marteau il meurt,
Trainant sa dépouille au bord des tombeaux.

Dans cet immense vide qui se creuse
Dis, nous faudra-t-il les souffrir toujours
Ces heures âpres qui jouent, venimeuses,
Le long d’un gouffre le lied d’un amour ?




Ecrit par Fregat
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