Irrévélée


« Elle trouvera des choses étranges,
insondables, repoussantes, délicieuses  »
A. Rimbaud




C’est à la poétesse inconnue
Que je dédierais ces vers ;
Vous qui valez bien Arvers,
Dame bonne et belle d’âme nue,

Au soleil de Tau Ceti,
Dans un ciel étagé de nuages,
Isolée, étrangère à nos rages,
Votre cil, de mots serti,

D’un feu pur d’émotions papillonne ;
Imperméable à nos jeux,
Cette étoile, à vos cheveux,
Qui brille, palpitante, et rayonne, 

Par-delà le gouffre noir,
Photophore où luit l'effet des muses,
Flambant l'art de leurs danses confuses,
Renvoyée à ce miroir

Fée, au tain que vos dits repolissent,
Poétesse allant rêvant,
Si lointainement devant
Tous nos vers, platement, qui se hissent !

Fille, Orphée au féminin,
Que ton génie émerge à ce jour
Où nous renouvellerons l’amour
En des poèmes sans fin




Ecrit par Salus
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