La larve et les vers


Du solide et du lourd, dense mais fin !
Pour vivre encore…
… Et sentir mieux l’aromatique acore
Filtrer sans frein !
Dans la nuit toujours douce, avec entrain,
Foin de l’aurore !
Reculer l’aigre-louche, où ne pérore
Qu’un lourd flandrin.

Je trouverai la syntaxe si gaie
Au bourdon clair
De mon ressac intérieur, cette mer
Mal fatiguée !
L’oiselle amuse, hélas ! Elle est baguée
Par Jupiter ;
Ce dieu jaloux la tient, sous son éther,
Loin reléguée !

C’est que la muse incise l’air, aussi,
Et ça le vexe !
Lui, le démiurge, aux foudres de son sexe
Bientôt noirci,
Se consumant sans pitié ni merci,
L’œil circonflexe !
Or, la fée assone au miroir connexe
de l’insouci…

Allons ! Pour que, déjà, les gens te lisent,
Pauvre effaré,
Il faudra, mort, que tu ne sois garé
Où se divisent
Les cendres, aux mots qui caractérisent
Un vieux carré,
L’illisible épitaphe ornementée :
« Les vers me nuisent ! »




Ecrit par Salus
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