Le Froid austère

Le froid austère a brûlé l’essence de mon corps
Lorsque les neiges de l’hiver ont drapé les terres
D’une pureté absolue s’étendant, meurtrière
Sur ma dépouille et mon coeur presque mort.

Je ne garde plus que le vent hostile des années
Qui coule sur mes jambes flasques comme des rivières sans fond
Où le feu de l’eau n’est plus qu’un torrent condamné
Que j’attise au-delà de mes membres de chiffon.

Le froid est en moi et ne veut plus me quitter
Pénétrant chaque tissu de mon être en sursis
Où chaque douleur m’emporte au-delà de ma vie.

Mourir sans rien, souffrir sans fin, sans une piété
Quand mes gerçures aux mains sècheront au prix de mon sang
L’illusion folle morte sur le flanc d’un innocent.





Ecrit par Michael Blueheart
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