La Grande Absence

Aimer, tellement désirer
Ce qui au loin s'enfuit de soi,
Ce qui refuse de rester,
S'enfonce dans l'ombre, pourquoi?

De vous me parvient un silence
Qui soudain me transit le cœur
Où glissent pourtant, d’évidence,
Une tendresse avec ardeur,

Des vers rouges, captifs dans l’air,
De chaudes sèves enfermées
Dans cette lumière d’hiver
Drapant les saules décharnés.

De vous saillit la Grande Absence
Qui m’a fendu le cœur, d’un coup,
Et comme l’arbre nu je pense,
Dans les frimas, mourir debout.




<br />
A mon absente.


Ecrit par Fregat
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