Aquarelle Léviathanique

Le ciel blanc se couvrait de lauriers rosés
Et d’incarnat en fins et délicats pétales
La pointe humide traçait des vibrations colorées
Mélange de coquelicots et d’orchidées rudérales

Le doigt se courbe, craque plein d’insatisfaction
Il décompose en laissant des veloutés noirâtres
Dispersé dans un firmament dilué et en fusion
Illuminant les traits de la douce image d’albâtre

Ses yeux brouillés par le vice hypnotique du noir
Se détachant du sol couvert de nuées carmines
Avançant dans un dédale de pierres miroirs
Jouant une note devenant un pleur de libertine

Une fois qu’il fut sorti de son œuf de sang
Le bras armé du pinceau froid et humide
Traçant sur le sol d’un couloir mugissant
Des cercles de goétie et rigides

Les Astres tendent leurs mains à l’enfant
Demandent au Soleil d’allumer un flambeau
Entre la vieille Terre et l’horizon blasant
Et tendent une toile où dorment sept Léviathans


Quand de la naissance de l'oeuvre relie passé, présent et futur métaphysique. Le peintre est l'indicateur de monde,l'observateur des mondes occultes et colorés, observant le monde avec ses yeux d'enfants donnant le constat magique d'un instant figé entre le ciel et la terre.

Ecrit par Gorth
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