Chair à pétrir
Le corps n’est jamais à écrire, certes à rêver,
Peut-être à décrire en une fresque indicible.
Cette même carcasse, je l’ai caressée
Tant que j’ai pu pour dénouer les sillons
D’une vie de catatoniques cendres.
Le peintre utilise la pâte comme pour pétrir les chairs,
Utilise le pinceau comme un écouvillon ;
Or le corps, enveloppe comme un drap
Un siècle de sentiments que rien ne peut dévoiler.
Moi, qui n’ai pas vu ton amour aveuglé par la nuit de tes yeux,
J’ai posé à tes côtés, comme la compagne d’un homme offert
Sur l'autel d’un art aux airs faux-fuyants, virtuosité vaine !
Comment capter cette silhouette d’argent niellé,
Quiconque n’a pas vu la mer, peut-il simplement
Pleurer ; être sa propre cathédrale, serait-ce blasphème ?
alain
Ecrit par Spock27
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