Le souffle du vieux Lyon

Au bas de la montée de Fourvière *

Mes forces m’abandonnent

Nos bras se frôlent mes cuisses se raidissent

Epuisée du désir de Toi Essoufflée de gravir

Encore un degré Je n’en puis plus

D’attendre Ton baiser salvateur



Au second palier ta main

Dans un rayon de lumière Pêche

Trois marches plus bas ma défaillance

Ma tête roule sur ta poitrine

Nos lèvres se cherchent

Nos langues se trouvent



Au palier suivant je me perds

Dans la douceur de ton cou

J’explore le grain de ta peau

Le contour de ton visage et tes yeux

Je ne résisterai guère à ta main

Sous ma robe à ta bouche sur le bout d’un sein



Au dernier palier cheveux en bataille

Habillée de ton parfum de tours en détours

Mes doigts connaissent ton torse

Les passants jettent un œil torve

À nos ébats à peine esquissés

Tu retiens ma main en désirance



Tout en haut le ciel est bleu

Je n’insiste pas je sais l’essentiel

Le temps ne presse plus tu m’as redonné

Le souffle de la vie, le souffle de l’amour

Pas encore amants plus tout à fait amis

Je t’aimerai jusqu’à mon dernier souffle





<i>* le nom de l’escalier m’aura échappé allez savoir pourquoi !</i>



Ecrit par Ann
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