Tribu
Dans une patience d’automne
Je te parlerai de l’ascèse,
- cette posture,
comme d’une sorte de vertèbre
Et de la lenteur
son passage improbable
dessinant l’écorce : une ligne de feu sur la pierre
entre la taille et l’abaque
le spectre à peine tremblé d’un froissement
C’est une rumeur.
Un ramassis de sons, de bruits
de cailloux,
de bruissements d’ailes
de voitures sur une route, au loin
d’absence et de nuit tombante,
de soleils éclatés entre les branches les plus basses
Il y a quelque chose de pierreux qui rassemble l’enfance avec la trace de sa mère.
Quelque chose d’ancien, de concret,
de durci, de solide,
d’usure, d’amené à l’impasse
Et d’où que puisse se porter le regard
apparait une lignée rare,
et s’écartant comme l’heure du soir vers sa tanière
dans la même insouciance ronde,
le souvenir de l’œuf,
et le chemin qui s’y éteint vers l’insu
Et je la poursuis comme un horizon
Ecrit par Ariel
Tous droits réservés ©