Monde invisible
<b>Ne voyez-vous pas ces cohortes de gens en capuchons givrés
Qui sortent de toutes les portes des maisons aux seuils enneigés ?
Le carillon dans le ciel porte un tourbillon de sons légers
Que le vent de l'hiver emporte vers les campagnes étonnées
Mère église au loin s'illumine, vibrant de tous ses chants sacrés
Et les grands sapins dodelinent au coin de la rue désertée
Là-bas, le bœuf, l'âne, s'entêtent à souffler sur le nouveau-né
Tremblant pour lui, les pauvres bêtes : un rhume est si vite arrivé !
Soudain la déferlante vague reprend possession de la rue
On s'appelle, on crie et l'on chante après avoir loué Jésus
Place aux festins qui sur les tables vont régaler grands et petits
La dinde rôtie qu'accompagne, chauds les marrons, un vin choisi
Ah, le plaisir d'être en famille, de renouer dans l'affection, loin du trafic fou de la ville, dans la paix de notre maison
Prêtez l'oreille au doux murmure que font les cœurs comblés d'amour
en cette nuit qui préfigure le Paradis...un jour, un jour...</b>
Ecrit par Marcek
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