Le syndrome du tourteau qui se couche tard.

Une astérie virevolte dans la sépia de l’éther.

J’ai le crâne qui Floc* entre deux eaux

La vague m’a jeté contre un brise-lame.

Sur la place de galets, deux réverbères balisent mon chenal.

Tout de travers, pinces en coton, j’agrippe un vieux varech dessoudé à poils durs.

Je gravis la dune. Treize degrés de pierre, quinze de bois à contre-courant.

Carapace amollie de fatigue, champagne, discours, musique et danse,

Dans mon lit d’écume, je me réfugie sous le moelleux d’un rocher d’albâtre

De mon cerveau mayonnaise, pas une idée n’en sort.

Je suis un crustacé, sans envolée poétique.

Un vague parfum iodé, le ressac a disparu.

Mais déjà la mouette raille cinq heures

Le dormeur* baille.

Un baiser sur le front de mon oursin*,

Il est grand temps de se lever.





1 Fatigue propre à la Gascogne.

2 Autre nom du tourteau

3 Qualificatif de mon compagnon avant le café du matin



Ecrit par Ann
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