Apesanteur



Adéquate heure,

Où l’esprit vague à l’équateur ;

La méridienne

Croisant l’espace amérindien,

Immatériel,

Le doigt du songe empare l’aile

Au vent d’hier,

L’aile qui porte et met les sens

Devant-derrière.



Vivre sans soucis fait naissance,

Comme l’oiseau

Fleurit au temps de damoiselle

Loin des tombeaux,

Et flirte au ras des blés blonds ; beaux

Ballets des bêtes.



Chevaux aux prés, palais des bais,

Alezan pur,

Font, vus en vol, comme une épure

D’un tableau blanc,

Ovale trait de fable oblongue,



Au plomb du cairn,

Où sterne aux cieux vire et consterne

Les lents terriens

Et ses pareils :

D’errantes hyènes !



Ecrit par Salus
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