La moule pècheresse
Une moule sans cervelle
Ne sachant que valves ouvrir,
Déjà naissain à son bouchot
Liée pour la vie, s’enamoura
D’une huitre lâchant
Sur l’onde des perles.
Elle fila de son catin
Pour le libre estran.
Mais les plus belles amours
Etant les plus tragiques,
Un oursin sur ses épines
Roulant dans les flots
De sa lanterne d’Aristote
Avec avidité siphonna
Les roses jupons humides,
Manteau et Polichinelle,
Ne laissant du coquillage
Qu’un berceau de nacre
Abandonné sur la laisse
Parmi les détritus
Occupé dedans
Par Bernard l’ermite.
Dessus par berniques,
Dents de chien.
Ecrit par Ann
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