Pointe de satin
Petit chausson habillé de blanc argenté,
que tu me sembles aérien et si léger,
en multiples arabesques ou pas chaussés
pour des pirouettes et de nombreux jetés.
Tu sautilles d'entrechats en cabrioles
en effleurant juste de ta pointe le sol.
Tes rubans de luisant satin bien enroulés,
tout lisses et émouvants de fragilité,
te font tourbillonner à perdre haleine
en spirale ou pour une valse de Vienne.
Magicien baladin tu conduis l'étoile
jusqu'au firmament d'un ultime saut royal,
hier encore un simple petit rat banal,
ce soir première ballerine d'opéra,
en long tutu de voile et bustier de soie.
Ecrit par Charlette
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