La moule a encore frappé !
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La moule était insolente
Et titillait son amie
L'huître, compagne indolente
Qui baillait avec ennui
« O, toi, faiseuse d'histoires
Pour ta perle disparue
Dont tu voulais tirer gloire
Et dont tu étais férue
N'en fais pas tout un fromage
Et cesse donc de pleurer
Sur ton sort et sur ton âge
Vraiment, j'en suis écoeurée !
Il est de plus sombres drames
Que ta perle disparue
Veux - tu qu'on sonne l'alarme
Qu'on proclame dans les rues
Qu'un malandrin de la plage
A fauché ton seul bijou ?
D'ailleurs, à propos, je gage
Que ce sinistre voyou
Convoite bien autre chose
Sur la plage fréquentée
Où les vacanciers se posent
Pour profiter de l'été !
Il est des bijoux plus rares
Qu'une perle en cet état
Qui gisait, c'est trop bizarre
Dans l'eau de ton estomac ! »
On sent la moule envieuse
De sa compagne nantie
Par une mer généreuse
Qui chaque an lui garantit
Un joli petit pactole
Pour assurer ses vieux jours
Tandis qu'elle, la cagole
Se lamentera toujours !
L'huître se tait, confondue
Par tant de méchanceté
Elle se ferme , éperdue
Dans un silence ouaté
La moule ignoble, jubile
D'avoir mouché son amie
Mais en avalant sa bile
S'étouffe et meurt dans son jus !</b>
Ecrit par Marcek
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