Un vent de liberté

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Sur la grève du sommeil s'allonge la chevrière

Les oliviers assemblés protègent ses rêves bleus

Chevrettes à l'oeil curieux contemplent la chevrière

La lumière de l'été bouillonne au plus haut des cieux



Il fait si bon sommeiller quand la chaleur vous accable

Et qu'un immense brasier brûle les monts éblouis

Les chevrettes dégourdies se rassemblent sur le sable

Surveillant d'un œil surpris la chevrière endormie



Une folle idée survient : aller courir la campagne

Brouter l'herbe des chemins qui doit être délectable

Plus que celle de l'enclos où l'on se croirait au bagne

Même si l'enclos est grand, il n'est pas loin de l'étable



Où l'on s'ennuie à mourir, où la nuit vous emprisonne

Ah, courir, courir,courir, et que les clochettes sonnent

Se sentir vivre, et grimper sur ce grand pic qui couronne

La plate et triste vallée où les oliviers moutonnent !



Les folles têtes cornues s'emballent à cette idée

Vite, il faut trouver l'issue pour à jamais s'évader

Echapper à notre sort et courir la prétentaine

Oublier à tout jamais le poids de nos lourdes chaînes



Un bourdon s'en vient frôler le nez de la chevrière

Le bel élan est stoppé, on restera prisonnières

Chèvres dociles, rangées, de surcroît, bonnes laitières

Adieu , sentiers forestiers où s'enflamme la bruyère !





Marcek</b>

Ecrit par Marcek
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