Abandon

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Des rires et de chants, une vie laborieuse

mais qui n'excluait pas une belle gaieté

La maison bourdonnait, s'emplissait de lumière

et les cris des enfants savaient la ranimer

On vivait simplement des présents de la terre

patiemment travaillée tout au long de l'année

Dans l'étable, les bœufs dormaient sur la litière

et les œufs frais pondus sortaient du poulailler

Dans l'harmonie des jours, ou bien dans les épreuves

on savait avancer et encore et toujours

Mais survint la vieillesse et toutes ses misères

Et la mort visita le logis à son tour...

La maison s'endormit dans un songe morose,

l'araignée visita les pièces désertées

accrochant aux volets des voiles impalpables

que le plumeau défunt ne vient plus tourmenter.

La poussière assourdit les reflets sur les meubles

que Mathilde aimait tant repolir et cirer

Le souvenir des vieux s'attache à quelques cadres

suspendus sur les murs rongés d'humidité

Leur âme vient rôder la nuit dans le silence

arrachée un instant à son éternité !

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Ecrit par Marcek
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