Refuge



Lorsque la vie était trop dure,

Que pleuvaient sur moi les ennuis

Et que m'étouffaient les soucis,

Visqueux serpents

Du fond de mes nuits,

Je descendais sans bruit

Dans le souterrain

Où,sous la lumière dorée

Distillée par le soupirail,

Je comptais et recomptais mes trésors:

Cheveux de fée pendus à la muraille

En friselis serpentins,

Petites chaises de poupées

En parchemin de feuilles mortes,

Tambours en peau de chèvre

A l'écoute des tams tams africains

Qui ne résonnaient que dans ma tête.

Je m'allongeais à même la terre

Et, dans un parfum de résine et d'humus,

Ma douleur pouvait enfin sommeiller

Loin du fracas des bombes...







Ecrit par Marcek
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