Cabotage à l’aveugle


Cabotage à l’aveugle



( Par gros temps )













Entièrement seul, totalement nu,

Que l’enfer est grand, mais que je suis bu !

Ivre à jamais de lumière et de bruit,

Ensorcelé du poison de ce fruit,

Succulente chair, étonnant esprit,

Fourmillante mer : imagination !



De l’anticyclone au cataclysmique,

L’océan fou d’un climat chimérique

Où nul compas ne sert - que de se perdre

Au mythe enfumé : pis que pendre Phèdre !

De mon frêle esquif la barre de cèdre

Fausse et trouble l’air, et l’erre : au récif !



Ecrit par Salus
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