Les blés rouges
Ils dévalent les collines
ces rouges coquelicots
qui en champs s'étalent.
Ils coursent sous le vent
les blés, sous le soleil,
s'alourdissant.
Tout au long de notre route,
sur les talus, souples sentinelles,
ils inclinent leurs corolles,
ils sont sauvages, le vent les porte,
dans l'air ils flottent,
sont de tous les horizons.
Lors en cette saison
frémissent sous l'orage,
phosphorescente est leur tige
verte et velue,
et tente en un frisson
d'échine vive, secouer leur larme,
cristal au soleil retrouvé,
mais que vienne glorieux le temps
lourd des moissons.
Et tels aujourd'hui ils font
joyeux un bal, sous la brise;
leur robe en festons,
enveloppe cerise…
leur cœur de mouche noire
est un grimoire.
<i>Cela m'a rappelé ce poème il y a longtemps écrit</i>
Ecrit par Saintes
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