Fleur du mal
<font size=2></font>Je ne sais s’il existe une fenêtre ou non
Collée à cette jungle, obscure, inextricable,
Où l’on est assuré de ne péter un câble
Tellement la liane est partout, nom de nom !
Au travers du fouillis, dont même une guenon
Ne saurait s’affranchir, la nature implacable,
Féminine, apparaît, bizarre, remarquable,
Une forme entravée ô par quel alganon !
Pour qu’un tableau pareil, aux coloris funèbres,
En l’esprit prenne corps, au sein de ses ténèbres,
Il faut avoir subi, sans doute, un choc marquant :
Une peine de cœur qu’un peintre, sur sa toile,
Enracine à jamais, au destin s’attaquant,
Dans l’être le rongeant l’inaccessible étoile ?
Le 29 mars 2010.
Ecrit par Stapula
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