Prélude poétique à la séparation de Marius et Fanny (de Marcel Pagnol)
<font size=2></font> – Les Îles Sous-le-Vent ? Au grand jamais m’y rendre
Pour ne point abîmer l’inouï paradis
Que je me suis construit, en pensée organdis,
Dentelles ses contours, soierie à s’y méprendre.
Et pourtant, ma Fanny, puisses-tu me comprendre !
J’ai besoin d’autres cieux, reculés, interdits,
Ne pouvant m’expliquer ces fous appels maudits
Que je vois, dans tes yeux, pour le moins, te surprendre.
״ Ne dis pas que « je veux » ״ : je ne commande rien ;
Grain de poussière au monde, inexistant terrien,
Un bateau sur la mer me transporte, m’attire ;
Je suis pris de vertige et je tombe vers lui,
Comme Toi vers la mer, Pont Transbordeur : martyre,
Emballé tant et plus tel poisson dans le glui.
Le 8 avril 2008.
Ecrit par Stapula
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