De la souveraineté

<font size=2></font>Apôtres, de tout poil, du tout ouvert en tête,

Jamais les animaux, jamais ne feront fête

Même à frère de sang, s’approchant, jeu malsain,

De leur gîte sacré, Dieu sait pour quel dessein !



C’est que les bêtes ont leur propre territoire,

Âprement défendu, l’instinct, leur seul ressort,

Gravé, dès l’origine, au fond de leur mémoire :

Survie en question face aux coups durs du sort.



En opérant ainsi, chacun d’entre eux protège

Famille et subsistance et primordial logis

De loups aux longues dents, isolés, en cortège,

Prompts à faire en tous lieux des théâtres rougis.



L’homme, qu’on sait avide, est pire que les meutes

Pour délester autrui de ses biens, ses avoirs,

Recette : agressions, invasions, émeutes

De chacals, rois des droits, fossoyeurs des devoirs.



Préserver et bifteck, et culture, humanisme

N’est que très naturel, sage prévention.

Point d’accusations stupides de racisme

Qu’à tort l’on attribue à notre nation.



Être pays d’accueil est déjà belle chose.

Aider, loger, nourrir sont actes sans valeur ?

Que l’invité s’intègre et jamais ne s’impose,

Défiant l’abc de nos lois en vigueur !



Messieurs qui gouvernez, c’est à vous d’être fermes

Pour que nous, citoyens, dans la sécurité,

Devise en lettres d’or, tous vivions en bons termes,

Ô « <b>LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ</b> » !





Le 10 octobre 1994.



Ecrit par Stapula
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