Parfum de Havane
<font size=2></font>Comme pour défier l’intensive campagne
Qui s’attaque aux accros de cette herbe à Nicot,
Délice des poumons en jean, en robe, en pagne...
La nana, sur le mur, loin d’elle le fricot,
Le fer à repasser, la vile serpillière,
Ayant au « mal traiteur » payé, cash, son écot,
Par quel tagueur croquée ! au bien cru noir houillère
Chaque trait du portrait, l’indicible toison,
Et l’épaisse fumée – allez coucher, théière !
Du barreau dans son bec, ô rien moins qu’un tison !
Mais semblant nécessaire autant qu’air qu’on respire,
Que pitance et boisson qu’on avale à foison,
Dans son monde irréel goulûment elle aspire
L’esprit, l’âme, le cœur de l’enivrant perlot,
Son être, au plus profond, de plaisir qui soupire !
Alors qu’indifférents, microscopique îlot,
Presque au bout du passage, un homme et sa compagne ?
Affrontent leur destin qui, pas à pas, éclot,
Telles jumelles stars ou bulles de champagne.
Le 29 novembre 2009.
Ecrit par Stapula
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