Ægir

<font size=2></font>Connaissez vous Ægir, le géant scandinave

Et maître de la mer, une étoffe de dieu ?

Des Ases l’invité, souvent, à leurs festins,

Il sait les accueillir, sans compter, en retour,

Dans son palais marin – supposé débordant

Des trésors engloutis, naufrage après naufrage –

Sans feu pour éclairer sa magnifique salle,

Ô spacieuse à souhait ! les ors, la décorant,

Toute l’illuminant d’éclatante lumière.

L’épouse, au nom de Ran, en clair : « la ravisseuse »,

En mains vaste filet, s’adonne à la capture

De l’homme, belle proie au cœur des océans,

Les flots, qu’elle soulève et fait s’entre-choquer,

Devant mettre en péril les barques, sans pitié.

Si grande est la terreur que, partout, elle inspire,

Qu’elle est plus qu’un démon : déesse véritable.

Ne manquent pas d’égards les noyés qu’elle accueille,

Pour eux sa grande salle, à l’instar du mari,

Également ouverte, au menu, fin du fin,

Les plus exquis poissons à la chair délicate

Les fruits de leur amour, personnifiant les vagues,

Tendent aux jeunes gens, neuf filles, séductrices,

Mains et bras, tentateurs, sachant les entraîner,

Soumis à leur appel, au plus profond des eaux.





Le 24 février 2011.



Ecrit par Stapula
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