L'ondin
<font size=2></font>S’amusent deux enfants au bord de la rivière
Qui s’écoule devant la maison de leur père,
Un homme sage et bon, pour tout dire un pasteur,
Quand, soudain, apparaît, en surface, un ondin,
De sa harpe tirant de merveilleux accords.
« Pourquoi jouer ainsi ? Ton salut éternel,
Jamais, au grand jamais, non, tu ne l’obtiendras. »
Lui dit, l’interrompant, l’aîné des garçonnets.
L’esprit des fraîches eaux, versant d’amères larmes,
Jette son instrument et plonge dans les flots.
Le maître du logis, mis dans la confidence
Par ses fistons en chœur de retour au bercail,
Leur reproche presto d’avoir désespéré,
En cause vile langue, un être inoffensif,
Le seul comportement pour la réparation :
Près de lui retourner, assurer le contraire.
Des remords plein la tête, on revient à l’endroit
Où, triste, se lamente et pleure à fendre l’âme,
Assis sur le courant, l’inconsolable esprit,
On ne peut plus heureux des paroles magiques
De ces gamins venus faire amende honorable :
« Ne te désole pas car notre père a dit
Qu’également pour toi le Seigneur tout-puissant
Du ciel sur cette terre était, oui ! descendu ! »
L’être, ragaillardi, caressant de nouveau
Chaque divine corde, en Maître majuscule,
Pour l’univers rejoue ô quelles mélodies !
Le 24 février 2011.
Ecrit par Stapula
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