Glose proverbiale (Distiques)
<font size=2></font>« Quand le soleil s’éclipse, on en voit la grandeur. »
Lorsque c’est ma souris, c’est plus qu’une grande heure.
« Les absents sont assassinés à coups de langue. »
Et moi, présent, par mon épouse, en métalangue.
« Un mauvais accommodement vaut mieux qu’un bon procès. »
L’amateur toujours l’ignore mais le bon pro sait.
« Qui cultive les oignons n’en sent plus l’odeur. »
Demandez à fatma qui n’a pas de pudeur !
« N’achetez pas avec vos oreilles, mais avec vos yeux. »
J’étais un âne quand, à Tanger, j’acquis qui ? mes aïeux !
« Achetez à crédit et vendez comptant. »
Ainsi, mon esclave m’a rendu content.
« Si tu veux tuer un serpent, coupe-lui la tête. »
Ta femme ? sa langue quand bien même elle s’entête.
« Pas de chevalier sans prouesse. »
De jeu de dada sans drôlesse.
« Il n’y a point de maître d’armes mélancolique. »
Pourfends-le devant témoins : tu lui mets la colique !
« L’usage fait briller le métal. »
Pas ma femme. Congénital ?
« L’eau courante ne se corrompt jamais. »
Ma meuf galope et n’est pas un bon mets.
« Mieux vaut user des souliers que des draps. »
Lit impec’, boudin plein de sparadrap.
« Plumez l’oie sans la faire crier. »
Ma dinde ne se fait pas prier.
« La glaise ne devient terre à mouler qu’après avoir été pétrie. »
La moule ne devient un arbre à fruits qu’après avoir été flétrie.
« Le vent purifie la route. »
Et met le page en déroute.
« Vent au visage rend l’homme sage. »
Vent au trou de balle, ça n’emballe.
« L’infortune est la sage-femme du génie. »
La fortune du boulanger le pain béni.
« L’homme est un apprenti, la douleur est son maître. »
Et d’icelui la femme est, étalon, son mètre.
« Allonge tes pieds selon la longueur de la couverture. »
Et selon de ta femme la longueur de son ouverture.
« Celui qui laboure le champ le mange. »
Et sa femme lorsque ça le démange.
« Aime qui t’aime, serait-ce un chien. »
Comme me colle Nini-Peau-d’chien ?
« L’amour et la haine sont des parents consanguins. »
Le miteux, le pouilleux sont des parents cons, sans gains.
« La cage sans oiseau n’a pas de valeur. »
La femme attire l’homme, bon roucouleur.
« Des amis et des livres, ayez-en peu, mais bons. »
Une épouse, il en faut bien une, mais... bon !
Le 30 octobre 2009.
Ecrit par Stapula
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